FLOW
Flow
Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l'eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.
Une odyssée spectaculaire et bouleversante
REALISATEUR
Gints Zilbalodis
ACTRICES ET ACTEURS PRINCIPAUX
pas d'acteur
PAYS
Lettonie
P'tit Bonheur
30 octobre 2024
ANNONCE
LA BANDE
ANIMATION, ANIMAUX, DEPASSEMENT DE SOI
A partir de
13-15 ANS
L'AFFICHE
"Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau" est une œuvre d'animation envoûtante qui se distingue par son audace artistique et son approche purement visuelle. Cette aventure d'un chat qui affronte un monde inondé, seul et silencieux, nous entraîne dans une quête de survie imprégnée de beauté et de subtilité. Gints Zilbalodis, le réalisateur, propose ici une épopée introspective où chaque scène nous connecte à la nature et aux émotions sans jamais dépendre des dialogues. Le film, créé sur plus de quatre ans, se révèle comme une méditation visuelle dans un univers aquatique saisissant.
Dans son cheminement, Flow, un chat aussi simple qu'expressif, découvre la force de l'amitié à travers des compagnons aussi divers que mémorables : un capybara généreux, un lémurien collectionneur d’objets, un retriever enjoué, et un oiseau leader. Ces personnages, qui auraient pu se contenter de jouer des rôles secondaires, apportent chacun un enseignement sans tomber dans les clichés. La dynamique de groupe devient un voyage émotionnel en soi, et chaque interaction offre des réflexions sur la peur, le courage, et la coopération. Loin de délivrer une leçon forcée, le film laisse au spectateur la liberté de tirer ses propres conclusions, préférant la suggestion à la morale explicite.
L'animation elle-même est une œuvre d’art ; le mouvement de l’eau, les ombres, et les textures immergent le spectateur dans une expérience presque palpable. La musique, éthérée et bien dosée, accompagne discrètement les moments de tension et d’introspection sans jamais s’imposer. Le choix de ne pas inclure de dialogues est audacieux et renforce cette dimension contemplative où l’image et le son suffisent pour raconter l’histoire. Le travail minutieux de Zilbalodis pour capturer l’atmosphère d’un monde inondé, déserté et mystérieux, est impressionnant, et chaque scène témoigne de sa maîtrise du détail.
Cela dit, ce film n'est pas une œuvre tout à fait parfaite. Bien que le rythme lent et le silence apportent une profondeur rare, ils peuvent aussi parfois créer des longueurs. Par moments, le récit perd un peu de sa tension, et certains spectateurs pourraient ressentir le besoin d'une structure narrative plus serrée. C’est un film qui demande de la patience et une sensibilité aux nuances subtiles ; il peut ne pas être adapté à ceux qui recherchent des histoires plus conventionnelles ou dynamiques.
En évitant soigneusement les tendances contemporaines et les injonctions culturelles, "Flow" se concentre sur une expérience intemporelle. Zilbalodis a su privilégier une vision personnelle, audacieuse, où l’authenticité prime sur la volonté de plaire à tout prix. Ce choix peut déstabiliser autant qu’il fascine, mais il donne à "Flow" un caractère unique, ancré dans une poésie visuelle qui résonne bien au-delà des standards de l’animation actuelle. C’est un film qui séduira les spectateurs capables d’apprécier une œuvre qui va à son rythme, et qui ose une approche minimaliste et sincère.
En définitive, "Flow" est une expérience captivante, riche en émotions visuelles et en symbolisme, sans pour autant atteindre le statut de chef-d'œuvre absolu. C'est un film qui impressionne par son originalité et son souci du détail, mais qui, par son rythme et son ton contemplatif, pourrait ne pas plaire à tous les publics. Cependant, pour ceux qui y trouveront leur compte, cette aventure immersive restera gravée comme une perle rare de l'animation contemporaine, un film à la fois fascinant et imparfait, qui invite à plonger dans les profondeurs de l'âme en même temps que dans celles des eaux.
Theo (sur Allo-Ciné)
/ LA CRITIQUE
C'EST
VOTRE FILM BONHEUR !
Festival du film fantastique de Strasbourg.
Je vois l affiche, j'aime l animation, j'aime les chats, je me dis "let's go".
La salle était pleine. Je m'attendais à voir beaucoup plus d enfants. Il y avait surtout des artistes, des tatoués, des gens au look pas commun.
Le film est muet, basé que sur des sons de la nature et des animaux.
On suit les pérégrinations de Flow, un chat noir adorable qui va connaître le pire. On ne le quitte pas, on se met à sa hauteur. On vit tout à son échelle.
Ce film est extraordinaire, un petit bijou. J'ai ressenti beaucoup d'émotions, du suspens, des rires, de la peur. J'étais dedans tout le long, captivée par un périple hors de la civilisation.
Le film va parler de difficulté, de survie, des différences et des moments d'entraide dans la galère qui soudent.
Les couleurs, le style et le scénario vous emportent. Bienvenu dans un voyage doux, poétique et attachant.
Anne-Isa (sur Allo-Ciné)
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C'est juste incroyable, foncez y!!!
Un film touché par la grâce et qui est d'un niveau quasi transcendantal par instant.
Un film qui au delà de la superbe présentation des animaux et de son monde fantastique en ruine, parle de choses très profondes à qui sait capter les messages...
Pour les plus amateurs, vous retrouverez par moment le souffle que pouvait avoir Antartica, Jonathan Livingston ou Baraka.
Winslowleaachy (sur Allo-Ciné)
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Cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu une telle claque au cinéma. Je vais avoir beaucoup de mal à trouver les mots justes pour parler de ce chef-d'œuvre, mais je vais essayer.
Flow est un film d'animation qui aborde des questions au centre des (nombreuses) préoccupations mondiales actuelles : le changement climatique, la solidarité ou au contraire l'individualisme, la migration, l'extinction des espèces animales/ végétales... J'ai été bouleversée par tout dans ce film sublime, les images bien sûr, les sons des animaux quand ils sont traversés par différentes émotions (je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ma chatte), spoiler:
Ce film sans hommes, sans paroles, mais avec cependant des vestiges de traces humaines, n'en est que plus puissant. Avec une poésie et une forme de tendresse exceptionnelles, Flow nous rappelle que les conséquences de nos actes ne vont pas seulement détruire l'humanité mais toutes les formes de vies existantes. Seule l'entraide pourra nous sauver, comme elle a sauvé les animaux du film. Nous devons mettre de côté nos différences, nos préjugés, nos craintes et avancer ensemble pour notre avenir commun.
Plus que jamais, on comprend que l'union fait la force et que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Maintenant je vais attendre patiemment la sortie du film en DVD pour pleurer à nouveau !
La fille sans nom (sur Allo-Ciné)
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Il arrive sur ses petites pattes sans faire de bruit. À notre insu, l'air de rien mais fermement décidé. Cette engeance sait bien qu'elle peut infliger un sévère préjudice à sa victime puisqu'elle est armée jusqu'aux dents. Mais aujourd'hui, ce perfide animal à l'orgueil sans limites pousse l'ambition un cran plus loin. Il a bien révisé son Edward Bernay le scélérat, le voilà qui s'immisce sans honte parmi les plus grands manipulateurs de notre temps à égalité avec Machiavel, ma grand-mère et certain(e)s de vos ex. Son terrain de jeu ? Nos vénérées salles de cinéma, havre de culture, de partage et de plaisirs. L'arme employée ? le cinéma d'animation. La technique ? La bonne vieille feinte d'un récit poétique sur l'union en temps de crise. On a rien vu venir...Les comptes-rendus sur son passage sont formels : l'attaque est triomphale. Des images terribles.
N'écoutant que mon courage, ma bonne foi et mon mépris pour ce monstre qu'on nomme chat, je remontai la piste du fâcheux derrière Flow, même s'il a sûrement employé ce titre pour nous prévenir (Flow = déborder = noyade CQFD). Je reste cependant sceptique, car il y a manifestement la volonté chez Gints Zilbalodis de faire de l'art. De beaux arts. Tout le périple de son regrettable héros (le chat, qui d'autre ?) bâtit une passerelle entre le récit biblique (l'Arche de Noé) et la mise en scène axée sur l'immersion et le naturalisme comme on retrouve chez Alfonso Cuarón (modèle revendiqué par Zilbalodis). Plans-séquences majestueux, panoramas amples et percées oniriques. Voilà pour les références et il se pourrait même que le long-métrage soit à la hauteur d'une telle promesse. Allez, on passe !
...Quoique, quand je repense à la traversée de cette vieille cité engloutie, à cette fuite face au déluge, à ce moment en l'air...Magni...Non, reprends-toi !
Admettons, la partie visuelle est un bon point. Une imagerie 3D parfaitement travaillée et un univers en cohérence totale avec le propos. Et cette bande-son signée Rihards Zalupe...du miel dans les oreilles. Venons-en aux personnages, ces braves animaux. Enfin, sauf ce satané minou. Qui passe d'ailleurs l'essentiel du métrage à glander, chasser et se mettre en danger tandis que les autres se décarcassent pour subsister. Bref, un chat quoi ! Ah non, j'oubliais ! Il aime pas trop les nouvelles rencontres, il adore miauler pour aucune raison et balancer d'un coup de patte de précieuses choses, genre une pièce, une souris d'ordinateur ou votre shot de vodka (le saligaud). Ah ça, il est clair que Flow est parfaitement fidèle à la réalité pour ce qui est du comportement de cette race d'enquiquineurs imbus d'eux-mêmes.
Rien que les postures, changement de pupilles ou mouvements d'oreilles prennent le cœur...la tête, pardon ! On enchaîne, on enchaîne.
Les vénérables acolytes du félin que sont le chien aimant, le héron noble, le lémurien collectionneur et le brave capybara plein de courage sont tout aussi beaux et bien représentés. Et le plus dingue, c'est qu'on suit leur odyssée d'1h25 en occultant totalement le fait qu'il n'y a pas la moindre parole. À l'exception des sons émis par cette belle bande de survivants - dont les miaulements incessants de cet insupportable matou qui veut accaparer l'attention - la narration ne s'embarrasse d'aucune voix-off ou intertitres, ce qui rend le récit encore plus efficace. L'homme n'a pas besoin d'être présent pour qu'on ressente son spectre tout au long de Flow. Les ruines de la civilisation et la montée des eaux sont les deux vestiges attestant sa présence. Inutile d'en rajouter. Joyeux bilan !
L'humanité, vous la trouverez chez les premiers menacés. Ces charmantes bestioles dont nous serons les heureux convives. Oui.
...Hop Hop Hop, retour en arrière. Je veux dire le héron, le toutou, le lémurien et le caby, l'okapi...oh et puis zut le rongeur qui est super cool. Eux, ils sont bien. L'autre là, c'est limite.
Donc voilà, dans la salle c'était la joie, l'émerveillement et l'admiration devant le geste somme toute assez dingue de Gints Zilbalodis, humble réalisateur sous la coupe du plus redoutable prédateur sur Terre. Flow a l'évidence d'un poème sans âge, qui se passe de mots pour mieux distiller sa magie. Il envoûte, il amuse, il laisse sans voix.
Ouhla, je crois que ça commence à faire effet sur moi. Je rentre chez moi prendre mon traitement. Et vite, pas que j'oublie l'horaire du repas où mon petit Félix va encore pisser sur mon oreiller.
ConFucAmuS (sur Allo-Ciné)
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